La comparaison entre « rugby à l’ancienne » et « rugby moderne » me semble être un faux débat

le temps effectif de jeu est multiplié par 2 (ou quasiment), l’ensemble des joueurs se déplacent (en moyenne) plus vite et plus longtemps. La puissance (masse x vitesse) des impacts à considérablement évoluée. La médiatisation, l’exposition et le nombre de spectateur sont des vecteurs qui favorisent les flux d’argent… Bref ! « Citius, Altius, Fortius », plus vite, plus haut, plus fort.

Les règles fondamentales : le hors-jeu, la marque, le tenu et les moyens d’action du joueur restent les mêmes. Elles donnent au Rugby ses caractéristiques essentielles, elles favorisent l’esprit du jeu pour protéger les joueurs et conserver le mouvement du ballon dans un affrontement loyal.

L’organisation générale du jeu oppose, depuis plus d’un siècle, 15 joueurs contre 15 adversaires et même si les nombre de remplaçants a augmenté, il faut toujours aplatir le ballon derrière une ligne ou passer le ballon au pied par-dessus une barre transversale, cible indéfendable ! De plus, il y a toujours un ballon ovale (indicateur du jeu) au rebond capricieux.

Les règles fondamentales : le hors-jeu, la marque, le tenu et les moyens d’action du joueur restent les mêmes. Elles donnent au Rugby ses caractéristiques essentielles, elles favorisent l’esprit du jeu pour protéger les joueurs et conserver le mouvement du ballon dans un affrontement loyal.

Les clients exigent toujours plus de qualité et des produits différenciés, obligeant les entreprises à accroître leurs capacités de réaction. La révolution des technologies de l’information et de la communication constitue un puissant catalyseur. Les pouvoirs de marché sont en passe de changer de main après la création de vastes centrales d’achat. Le mode dominant consacre la suprématie des entreprises dans un espace dominé par la finance et l’internationalisation… Bref ! « Citius, Altius, Fortius », plus vite, plus haut, plus fort.

C’est simplement le rapport d’opposition qui a évolué et c’est simplement le rapport “espace/temps” qui est de plus en plus serré. Bien sûr, les managers engagés auprès des entreprises vous expliqueront, pour justifier leurs salaires, que ce n’est plus comme avant…

Le leadership partagé est un processus d’influence dynamique entre les membres d’un groupe mobilisés ensemble pour atteindre une même cible. Le leadership partagé met à contribution celui de chaque individu tout en étant complémentaire de celui qu’exerce l’autorité hiérarchique. Le chef n’est plus le seul à motiver, à mobiliser, à déterminer ou à résoudre les problèmes ; les membres du groupe ont la responsabilité de se mobiliser et de s’influencer mutuellement afin de réaliser leur mission commune.

Seul le Rugby propose le principe fondamental du leadership partagé. Au Rugby, le leader est celui qui porte le ballon. Tous les partenaires ont pour premier devoir de suivre et soutenir les initiatives que prend le porteur du ballon (de l’action). Leur seule “obsession” est d’assurer la continuité du mouvement en cours en offrant des solutions de continuité au porteur du ballon. Dès que le leader a “passé le ballon”, c’est celui qui l’a reçu qui devient le leader, celui qui l’a transmis se plaçant au soutien du nouveau leader. Le leadership est ainsi partagé, tout au long du mouvement …

En entreprise également, on a besoin de personnes responsables, capables de faire fonctionner leur organisation en respectant les règles et les procédures définies, mais également de relever les défis imprévus qui s’imposent à eux. Ce leadership partagé est alors fortement intégrateur des potentiels et des volontés, non plus dans le cadre d’une organisation qui lie les individus par des contrats de travail et des procédures fonctionnelles, mais davantage dans le cadre d’une communauté de destin.

Il y a une tendance, actuellement, à croire qu’il ne faut plus de gestionnaires dans une entreprise. C’est le concept d’entreprise libérée. Le leadership partagé, c’est l’inverse. C’est d’avoir, chacun dans son équipe de travail, des fonctions de leadership. Tout le monde est un leader.

Pendant des années, la tendance en leadership était le sauveur solitaire. Ce modèle-là a totalement explosé. Le modèle aujourd’hui, c’est de trouver un destin commun, de travailler en communauté. Si vous demandez à une personne de la génération Y quels sont ses modèles, il vous dira qu’il n’en a pas, qu’il veut inventer ses codes, ses façons de fonctionner. Et cette génération a changé complètement la manière dont on pouvait gérer les personnes, s’occuper d’elles et les motiver.

L’esprit du rugby s’édifie dans le fait d’avancer collectivement et de faire face à un défi en rendant obligatoire le soutien permanent au porteur du ballon (de l’action).

– capter le ballon,

– avancer en collectif et en maîtrisant la continuité du mouvement,

– marquer pour conclure l’action.

– capter le challenge à relever,

– avancer en collectif et en maîtrisant la continuité du mouvement,

– marquer pour conclure l’action et maintenir l’avantage concurrentiel.

Le rugby repose sur l’intelligence collective car dans ce jeu, personne ne peut exister sans le concours et le soutien de ses co-équipiers. En transposant les principes du Rugby en entreprise, le leadership partagé réussit à construire divers attributs reconnus qui font les grands leaders soit : la confiance en soi, l’identification de buts communs entre divers interlocuteurs et bien entendu la mobilisation de ces derniers ayant compris leurs perspectives.

On peut du coup envisager le partage de la fonction de leadership entre plusieurs personnes. Y compris celles qui ne sont pas en position de management !